Bilan plus que mitigé pour les
soldes d’été 2011 ….
Impression de déjà vu, de
répétitions... On a déjà entendu le texte et on connait la chanson :
Le e-commerce a vécu une
progression incroyable, le textile est en chute libre, les petits commerçants
souffrent !
Les chiffres soldes été 2011 :
- E-commerce : + 19%
- Boutiques de mode indépendantes : entre – 6% et – 10% de chiffre d’affaires (source FNH Fédération Française de l’habillement)
- 43% des commerçants Parisiens interrogés affirment que leur chiffre d’affaire sur la période des soldes n’a pas dépassé de plus de 10% leur chiffre d’affaire hors période soldes (source CCI de Paris)
Et de nouveau : des excuses
qui sentent le réchauffé, et que les dirigeants semblent refuser d’entendre….
Alors au choix :
Excuse n°1 : c’est la faute à la météo.
Cette année, le temps fut
catastrophique et même s’il faut visiblement en prendre l’habitude dorénavant,
nos clients ne trouvent pas leur bonheur parmi les sandales, maillots de bain,
produits de camping/pique-nique !!!
Cependant, si chez vous, le temps
était ensoleillé, vous disposez de l’explication inverse…
« Hum, hum (raclement de
gorge) ahlalala !!!!! il fait tellement beau !!! Qui aurait envie de
s’enfermer dans un magasin ? »
Ultime discours mettant au pilori le soleil : « il
a fait tellement beau les mois précédents que les gens ont déjà tout
acheté ».
Bon : c’est pas faux : besoins moins gros + stocks
moins gros aussi = mauvaise soldes… Mais lorsque nous avons VRAIMENT besoin d’un
produit : attendons-nous les soldes pour l’acheter ?
Bref, tout ça pour dire que la
météo, elle s’en fout des soldes !
Excuse n°2 : les soldes, cette année c’est mal tombé !
C’est vrai que le cru été 2011 a
commencé dernière semaine de juin (pour la plupart), c’est-à-dire en fin de
mois, LA semaine par excellence ou ni nous, ni nos clients n’avons plus
d’argent !
Cependant, rappelons-nous que les
soldes d’été 2010 avaient nourri notre mécontentement car commencées première
semaine de juillet (pour la plupart) : période à laquelle une partie de
nos clients avaient déjà pris la poudre d’escampette direction les vacances.
Bref, il faudra s’y faire :
les soldes d’été tombent toujours mal !
Reconnaissons aux DDS (décideurs
de dates des soldes) la volonté de
trouver le meilleur compromis entre fin du mois / début de vacances scolaires…
Même si ces changements d’une
année sur l’autre faussent diaboliquement nos comparatifs de volumes des ventes
/ chiffres d’affaires mensuels.
Excuse n°3 : C’est la faute … à la crise !
Morosité quand tu nous tiens !!!!
Qui n’a pas entendu ce discours (ou ne la pas tenu) :
"Nooooonnnnnn, maiiiiiiiis
, les gens, y voient tellement de trucs déprimants à la télé et tout, que
forcément, ils ont peur…. Ils dépensent plus !"
« A force d’entendre qu’il
n’y a plus d’argent, bah, ca fait genre comme la méthode Couet : on est
persuadé de plus en avoir ! »
(J’en fais trop ?)
Excuse n°4 : trop de soldes tue les soldes !
Entre les soldes flottants, les
remises, promotions temporaires, rabais pour les plus fidèles, les offres 2
pour le prix d’un et j’en passe , il faut reconnaître que les soldes saisonnières ont de moins en moins d’impact dans l’esprit de nos clients.
Jadis…. Les soldes c’était LA
période petits prix et bonnes affaires !
On se ruait dans les magasins, on
faisait le pied de grue le premier matin des soldes devant notre boutique
préférée, on se battait avec la blondasse qui avait pris le dernier 38….
Aujourd’hui : les bonnes
affaires c’est tous les jours !
Preuve à l’appui : faites un tour un
jour dans un centre commercial hors période de soldes et amusez-vous à compter
le nombre de boutique qui proposent soldes/remises/rabais ou autre offre
promotionnelle : je peux vous garantir que plus de la moitié des magasins seront concernées.
Bref : tenons-nous la main
et prenons ensemble la réalité en pleine face… Les « gens » ne
dépensent plus chez nous, ça ne veut pas dire qu’ils ne dépensent pas ailleurs…
Au hasard, je dirai sur les sites de e-commerce !
Et les chiffres
parlent : + 19% sur la période des soldes 2011 alors que les commerces de textile avec pignon sur rue accusent une baisse de chiffre d’affaires entre 6
et 10 % sur la même période !!!
Alors vous allez me
répondre :
« oui mais quand on y réfléchit, ca revient moins cher
d’acheter sur internet parce que y’ a pas besoin d’essence pour se déplacer et
qu’en plus souvent les prix sont plus bas ! Et puis : on peut rester
chez soi, confortablement lové dans son fauteuil avec un bon café… c’est quand
même super confortable ! »
Ok. J’admets, là il y a de
l’argument…
D’abord, sachez que visiblement
l’aspect financier du au déplacement en voiture ne décourage pas nos clients,
et pour preuve : les centres commerciaux affichent une fréquentation
moyenne en hausse (+1.3%) sur la période des soldes d’été 2011.
Deuxio, étant moi-même -je le
confesse- une fervente e-shoppeuse, je peux vous dire que bien souvent mes achats
me reviennent tout aussi cher que si je les avais acheté en boutique. En effet, bien souvent, si vous rajoutez les frais
de livraison : la facture gonfle de manière conséquente, de plus un
commerce propose souvent des rabais, promotions exclusives voire lorsqu’on y
fait beaucoup d’achat, les commerçants un rabais sur
la quantité achetée. Bref : beaucoup d’idées perçues que malheureusement nos clients ont aussi
dans leurs cranes.
Enfin, et concernant l’aspect
confortable : il ne tient qu’à nous, marketeurs, de travailler notre
accueil client afin que sa visite soit associé au plaisir et à l’hédonisme.
Alors réjouissons-nous amis
marketeurs : nous avons de belles pistes de travail et encore de beaux défis à relever car rien
n’est impossible. Creusons-nous la tête et communiquons, accueillons,
fidélisons pour que les soldes d’été remplissent nos points de vente et nos
tiroirs caisse ! ;-)
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